Souveraineté alimentaire et désendettement

Dans la région du projet, plus des trois quarts de la population vivent avec moins de 0.5 dollars US par tête et par jour. La difficulté de gérer l’équilibre entre cultures vivrières et cultures d’exportation, la fréquence des cyclones, la difficulté de sécuriser les terres poussent les paysans à s’endetter pour pouvoir survivre notamment pendant la période de soudure. Aussi, l’endettement chronique auprès des usuriers et la vente de riz à bas prix juste après la récolte suivie de son rachat à prix élevé en période de soudure sont deux facteurs déterminants de pauvreté.

Le projet vise à terme l’autosuffisance alimentaire locale. Il a donc pour objectif principal la maîtrise de la période de soudure et la disparition de l’endettement chronique. Cela comprend la maîtrise de méthodes agricoles durables ainsi que le développement des capacités de gestion des groupes d’épargne.

Le projet encourage les paysans à se mobiliser et les rend capables de s'organiser (en groupements d'épargne commune, et en réseaux de groupements) pour sortir du cercle vicieux de l'endettement par leurs propres efforts. Parallèlement à l’épargne commune, l’entraide rotative et les réalisations bénéficiant à l’ensemble de la communauté sont encouragées. Une agriculture de subsistance donnant priorité aux cultures vivrières est au centre des préoccupations et des actions de formation, de sensibilisation.

KMF/CNOE section Toamasina